« EXPERIENCE HUMAINE » AU PALAIS DE TOKYO (ou « la déception »)

annlee003
© palaisdetokyo.com

Ma prof d’anglais nous avait parlé de la carte blanche à Tino Seghal au palais de Tokyo, tout sourires, « Have you heard of it ? you should really go and see!! ». Elle a réussi à me la vendre. ce qui n’est en soi pas un exploit, tati ici-présente étant fan du palais de Tokyo « Pour cette exposition, qui a pour principale matière l’humain dans un Palais de Tokyo métamorphosé, Tino Sehgal présente ses œuvres aux côtés de celles d’artistes qu’il a choisi d’inviter« , c’était tout ce que le site nous disait. Pas très parlant. Ma prof quant à elle, avait parlé de « performances », en précisant rapidement quand même que c’était « spécial« … turns out it was very special. En toute honnêteté et sans passer par quatre chemins : j’ai détesté. J’en suis ressortie tellement frustrée, remplie d’un sentiment de vide, l’impression d’avoir perdu du temps, et de l’argent surtout (9 euros que j’aurais pu me contenter de dépenser en achetant un des beaux magazines de la sympathique librairie du musée lol). Peut-être que le problème vient de moi, que je ne suis juste pas réceptive à ce genre d’art… l‘art contemporain en général est parfois difficile à comprendre et ne plaît pas à tout le monde, c’est bien connu. Le palais de Tokyo fait partie de mes musées parisiens préférés et je ne suis jamais déçue, mais là… aucune installation, aucun objet (c’est tout le but du truc, je sais), aucune explication, c’est presque glauque, on a juste l’impression de visiter un bâtiment industriel abandonné.
On est accueillis par une femme, qui nous demande ce qu’est une énigme puis, écoutant à peine notre réponse, se met à bouger/danser en ondulant les bras et les jambes d’une manière un peu bizarre puis s’en va sans rien dire. Moment de malaise, mais je ne perds pas mon enthousiasme, au contraire, je me dis que ça peut être marrant. Une fois au sous-sol, on voit une masse de personnes qui marche, danse, court. On ne sait pas trop ce qu’ils font là, mais c’est rigolo. On déambule à travers les différentes salles mais là encore, incompréhension totale : on voit des gens, isolés et tournés vers le mur (comme s’ils étaient punis au coin) répétant une phrase en boucle, puis un film aux images presque subliminales dans une salle complètement noire, ensuite encore une salle plongée dans le noir de laquelle émanent des voix et des sons assez beaux et harmonieux (que l’on pourrait comparer à du beatbox) (la seule partie que j’ai aimée!!!! c’était super cool, je me suis sentie tel un aveugle à un concert des pentatonix… expérience intéressante), puis une autre salle, mood théâtral cette fois puisque deux enfants jouaient une scène, autour du thème de l’intelligence artificielle et du rapport à la vie, intrigant au début mais long et surtout gênant au bout d’un moment (mais j’admets que les enfants étaient de bons acteurs!).

tino-sehgal-palais-de-tokyo-exposition© DR / Tous droits réservés. Annlee, œuvre de Tino Sehgal créée en 2011 pour le projet No Ghost Just a Shell de Philippe Parreno et Pierre Huyghe.

Ça, c’était le sous-sol. On monte à l’étage du dessus et : rien. On arrive dans une salle énorme qui paraît vraiment très vide sans rien exposé, on ne voit que des groupes de personnes ici et là, puis une autre salle, même chose, et encore une autre… (on s’est dit que les visiteurs discutaient sans doute avec des intervenants/ »artistes », d’où les petits groupes, mais alors pourquoi personne n’est venu nous parler, la question reste en suspend) Il y avait une autre salle, que l’on a pas fait, il y avait sans doute quelque chose de spécial puisqu’il y avait carrément la queue pour y entrer, une queue très lente en plus, le vigile nous avait promis près d’une heure d’attente, bye bitch j’avais déjà donné toutes ses chances à Tino Seghal, plus de temps à perdre avec ses bêtises, merci bien.

Pour conclure, je m’y suis sentie vraiment bizarre : un peu oppressée, extrêmement frustrée et vraiment pas à ma place.

Vous l’aurez compris, ce n’est pas moi qui vous pousserai à aller découvrir cette expo. (MAIS peut-être que la salle devant laquelle il y avait beaucoup de monde qui attendait vaut le coup! je lui laisse le bénéfice du doute…) Gardez votre argent. Restez chez vous. lol

xoxo,

tati passion critique d’art contemporain